qui sommes nous ?

Ses membres sont des représentants politiques, des représentants du monde militaire et du génie civil, des juristes, des experts financiers internationaux et des spécialistes du renseignement.

L’objectif de la table ronde est de recommander et de transmettre des rapports qui arrivent directement entre les mains des Etats afin de faciliter la prise de décision, l’action ainsi que la coopération.

Il est constitué de membres permanents qui pilotent la teneur des débats conférences et la mise en place des colloques.
Les thèmes concernent la sécurité. En voici une liste non exhaustive : La laïcité et les valeurs de la République, les séparatismes et ses enjeux, la radicalisation et le passage à l’acte, les terrorismes, le financement du terrorisme,...

Il s’agira de donner, par la qualité des intervenants et des thèmes traités, une portée nationale voire mondiale de ces colloques, à créer des traces écrites, et pourquoi pas à inspirer l’auditoire à se préparer et s’inscrire dans nos formations de grandes qualités.

Comprendre l'économie du terrorisme

LE FINANCEMENT DU TERRORISME CRÉE DES TERRORISTES.

Une organisation terroriste est fondamentalement une entreprise. Les groupes terroristes travaillent principalement à collecter, investir, allouer et transférer de l'argent dans le but de perpétrer des attentats.

Les kamikazes ne sont pas fous ; ils sont conditionnés et le financement du terrorisme permet ce conditionnement. Cela commence à l'école primaire, où on lui apprend à idolâtrer le "Shahid", un martyr qui tue le plus de civils possible sur sa route.

Les programmes pour les jeunes, les camps sportifs à travers la Syrie par exemple, les cliniques de santé, les efforts incommensurables de relations publiques qui présentent les terroristes comme des héros, les paiements aux familles de ces "martyrs"... Chaque étape de cet endoctrinement nécessite de vastes ressources.

Enfin, rempli le futur terroriste qui se nourrit sur internet et les réseaux sociaux de propagande djihadiste, se voit offrir la chance de sa vie: devenir un Shaheed et résoudre à jamais les problèmes financiers de sa famille.

Un gilet explosif, un couteau, une location d'un camion pour massacrer des dizaines de personnes sur la Promenade des anglais est finalement peu coûteux pour le terroriste...

Mais la création de kamikazes et de djihadistes est un processus long et coûteux - c'est pourquoi l'arrêt des fonds est essentiel dans la lutte contre le terrorisme.

​Jusqu’à l’apparition de Daesh, il existait trois types de financement standards: le financement par le haut (les banques), le financement par le bas (prélèvement de la zakat, flux en provenance de hawala et d’ONG etc), le financement lié à la petite délinquance.

Mais, l’Etat Islamique a constitué un changement de paradigme.

La constitution d’un proto-Etat a permis de créer un véritable écosystème économique permettant aux terroristes du groupe Etat islamique de procéder à des trafics de pétrole grâce à la connivence de services étrangers, à l’institutionnalisation d’un impôt islamique et à l’investissement dans l’économie locale, en Irak et en Syrie.

Agissant à la manière d’un État mafieux et voyou, ces terroristes ont su exploiter le tissu productif local pour renforcer leur emprise sur ces territoires et tisser des liens subversifs entre crime organisé et économie locale.

​N’oublions d’ailleurs pas quelle a été l’origine de Daesh… C’est parce que le combat idéologique d’Al Qaïda en Irak et ses financements extérieurs s’épuisaient qu’en 2013, le groupe s’est transformé en « Etat Islamique ».

Difficultés et limites de la lutte contre le financement du terrorisme

Si l’action terroriste violente en elle-même ne coûte pas cher et met en œuvre des modèles de financement modestes, ils en deviennent presque indétectables au sein des flux financiers illégaux ou dans les mouvements monétaires courants.

La principale difficulté qui demeure : c’est le manque de consensus autour de la définition du terrorisme. En 2019, il n’existe toujours aucune définition claire de ce qu’est le terrorisme qui soit reconnue par l’Organisation des Nations Unies. C’est pourquoi l’OCFT propose une définition claire et simple de ce qu’est le terrorisme : le terrorisme est l'utilisation de la violence contre des civils pour promouvoir des fins politiques.

Un manque de volonté politique ?

C’est bien aux États de mettre en œuvre des moyens efficaces pour lutter contre l’optimisation fiscale, ainsi que contre l’accroissement des flux financiers à des fins politiques et terroristes. C’est pourquoi notre think-thank réunit autour d’une même table les acteurs mêmes qui permettront de lutter efficacement contre les groupes terroristes et la propagation des hawala destinés à des actions terroristes.

 C’est pourquoi à l’OCFT nous aidons les acteurs en question à mettre en place des mesures de lutte contre l’économie informelle des groupes terroristes :

- en encourageant les États à lutter contre la hawala en élaborant un système bancaire fiable

- en harmonisant les normes fiscales et bancaires, ainsi que les plateformes financières afin de mettre un terme au financement offshore

- en encourageant davantage de pays à signer la Convention de 1999 de l’ONU

- en permettant l’identification et l’inculpation sans faille des facilitateurs financiers et autres individus nuisibles

Un nouvel enjeu: l'émergence de monnaies virtuelles

Face à l’engouement croissant pour les monnaies virtuelles, le risque subséquent de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme existe et ne fait que croitre. Les groupes terroristes disposent désormais d’une nouvelle plateforme de blanchiment d’argent : les blockchains. Les blockchains ne créent pas véritablement de nouvelles méthodes d’escroquerie mais offrent un nouveau champ d’application aux terroristes.

Le potentiel de développement des monnaies virtuelles est important, et justifie l’élaboration d’un cadre juridique et légal qui permette de favoriser l’innovation tout en prévenant les dérives et notamment le blanchiment d’argent par les groupes terroristes. Le rôle des Etats et de la collaboration entre Etats est ici primordiale : les monnaies virtuelles sont par définition des monnaies sans frontières.